19 décembre 2025
Je ne sais pas toi, mais moi j’adore écouter les autres raconter leurs galères. Pas par voyeurisme, mais parce que ça fait un bien fou de se rendre compte qu’on n’est pas la seule à vivre des trucs un peu chaotiques dans son business. Pourtant, quand il s’agit de parler de nos propres fails, c’est tout de suite plus compliqué. On préfère montrer ce qui marche, les lancements qui cartonnent, les chiffres qui montent, le site qui claque, le branding tout droit sorti d’un moodboard parfait.
Aujourd’hui, j’avais envie de faire l’inverse. De t’emmener dans les coulisses moins instagrammables de mon entrepreneuriat. Les moments de loose, les choix qui m’ont épuisée, les projets que je n’ai jamais sortis, le presque burn-out qui m’a mis à genoux. Non pas pour m’auto-flageller, mais parce que je suis convaincue que c’est dans ces passages-là qu’on comprend vraiment comment on veut entreprendre. Et que ça a totalement façonné ma façon d’accompagner les entrepreneures aujourd’hui, que ce soit à travers la création de sites sur-mesure WordPress, l’identité visuelle ou le coaching d’optimisation business.
Tout ce que je vais te partager ici, je l’ai d’abord raconté dans un épisode de Bulle Digitale. Sauf qu’un podcast, on l’écoute, on l’absorbe, puis il disparaît un peu dans le flux. L’écrire ici, c’est une façon de garder une trace. Et, je l’espère, de te faire te sentir moins seule si tu es dans une phase où tu as l’impression de t’être complètement plantée.
Je commence par celui qui m’a probablement le plus marquée : ce fameux projet que j’ai accepté alors que, dès le premier échange, tout mon corps disait non. Tu connais sûrement ce type de situation. Le mail un peu flou. Les demandes qui partent dans tous les sens. Les messages le soir à 23h. La petite voix intérieure qui murmure que ça ne sent pas bon, mais que tu fais taire parce que “quand même, ce serait dommage de dire non à ce budget”, ou parce que tu as peur de manquer.
Sur le papier, cette collaboration était vraiment belle. De l’extérieur, tout donnait l’impression que c’était le genre de projet “rêvé” pour une graphiste et créatrice de site sur-mesure. En coulisses, c’était une autre histoire. Peu de cadre, des frontières poreuses, des demandes hors devis à répétition, des urgences qui tombaient de nulle part. Je me suis retrouvée à travailler dans une énergie de justification permanente, à faire des heures que personne ne voyait, à avoir l’impression de ne plus du tout piloter le projet.
Je suis sortie de là vidée. Physiquement, mentalement, émotionnellement. J’avais perdu confiance en moi, j’avais l’impression d’être “nulle”, de ne pas savoir poser de limites, de ne pas être à la hauteur. Et en même temps, avec du recul, ce projet a été un énorme révélateur. Il m’a montré précisément ce que je ne voulais plus vivre, ni pour moi, ni pour les entrepreneures que j’accompagne.
Ce que j’ai compris, c’est qu’un non aligné fait beaucoup plus de dégâts qu’un non assumé. Quand ton intuition te dit que quelque chose cloche, il y a une raison. Tu peux toujours rationaliser, te convaincre que “ça va le faire”, mais ton corps sait avant toi. L’énergie que tu dépenses à rattraper un projet désaligné, tu pourrais la mettre dans une collaboration qui te nourrit vraiment, où ton expertise est respectée et où tu peux donner le meilleur de toi.
Aujourd’hui, avant de dire oui à un accompagnement 1:1, je me pose vraiment pour ressentir ce qui se passe en moi : est-ce que j’ai envie de travailler avec cette personne, est-ce que nos valeurs se rencontrent, est-ce que le brief est clair, est-ce que je me sens à ma place ? Et si ça hésite trop, je temporise. Dans un autre article, je te parle d’ailleurs de l’importance du brief dans un projet, et de comment il permet d’éviter une bonne partie de ce genre de décalage dès le départ.
L’autre “fail” qui m’a longtemps pesé, c’est la montagne de projets de formations que je n’ai jamais lancés. Je ne compte plus le nombre d’idées de programmes que j’ai griffonnées dans des carnets, rangées dans des dossiers Notion, planifiées dans ma tête. Souvent avec enthousiasme, parfois avec frénésie, jamais vraiment jusqu’au bout.
Pendant des mois, j’ai travaillé sur un gros programme en ligne. Un accompagnement entier pour créer un site sur-mesure, très complet, pensé pour emmener une entrepreneure du point A au point Z, avec toute une structure de modules, de vidéos, d’exemples, de ressources. Tout était là ou presque. Et malgré ça, je n’arrivais pas à le lancer. À chaque fois que je m’y remettais, quelque chose coinçait. Je n’arrivais pas à trouver l’angle juste, je ne savais pas comment en parler, je sentais un flou que je n’arrivais pas à nommer.
Pendant longtemps, j’ai interprété ça comme un échec. Comme la preuve que je n’étais “pas faite” pour les programmes en ligne, que je n’étais pas assez structurée, que je ne savais pas aller au bout. Jusqu’au jour où mes formations ONLINE FLASH ont commencé à se dessiner presque naturellement. En réalité, ce que je n’osais pas voir, c’est que je n’avais pas envie d’un programme long, lourd à suivre, exigeant sur plusieurs mois. J’avais envie de formats concrets, actionnables, qui permettent d’obtenir une vraie transformation sur un sujet précis : mindset, univers graphique, site one page, SEO. Des formats qui respectent le fait qu’une entrepreneure n’a pas toujours trois heures par jour à consacrer à sa formation, mais a besoin de résultats clairs et applicables.
Et là, tout s’est aligné. Je me suis rendu compte que tout ce que j’avais travaillé en amont pour ce fameux “grand programme” n’était pas perdu. Il avait juste servi de terrain d’expérimentation. C’était comme si toutes ces ébauches, toutes ces idées avortées avaient préparé le terrain pour la version vraiment juste, celle qui colle à ma façon d’accompagner les entrepreneures dans le développement de leur business.
Aujourd’hui, je garde cette expérience comme un rappel : ce n’est pas parce qu’un projet ne sort pas qu’il est raté. Parfois, il n’est simplement pas mûr, ou pas adapté à la version de toi que tu es en train de devenir. Dans un autre article, je te parle aussi du changement dans le business et de ces moments où l’on sent qu’il faut ajuster sa façon de faire pour rester alignée à ce qu’on veut vraiment.
Il y a un fail dont on ne parle pas assez, parce qu’il fait peur et qu’il touche à quelque chose de très intime : celui de se laisser complètement dépasser par son business. Pas juste être fatiguée, mais sentir que quelque chose casse à l’intérieur.
Pour moi, ce point de rupture est arrivé après la fameuse collaboration dont je te parlais plus haut. Je ne sais pas si c’est elle qui a tout déclenché ou juste la goutte de trop, mais à un moment, mon corps a dit stop. Je continuais à travailler, un peu, comme en pilote automatique. De l’extérieur, on aurait pu croire que tout allait “à peu près”. À l’intérieur, j’étais vidée. Je ne ressentais plus le feu qui m’anime d’habitude quand je crée une identité visuelle, quand je pense un site e-commerce sur-mesure ou quand j’échange avec une cliente sur sa stratégie. Je n’avais plus envie de me lever pour bosser sur mon business alors que c’est littéralement ce qui me passionne.
J’ai mis du temps à accepter ce qui se passait vraiment. À admettre que ce n’était pas juste “un coup de fatigue”, mais le signe que quelque chose dans ma façon d’entreprendre n’était plus tenable. Ce qui m’a aidée, ça a été d’accepter de couper, vraiment. Deux semaines loin du travail, une psy pour m’accompagner, du temps pour moi, pour mon corps, pour mes proches. Et une promesse que je me suis faite : je ne laisserai plus jamais mon business passer avant ma santé mentale.
C’est là que j’ai commencé à intégrer le bien-être comme une dimension centrale de ma façon d’accompagner les entrepreneures. Oui, je crée des identités visuelles solides, des sites WordPress vitrine ou e-commerce pensés stratégiquement, du contenu qui soutient leur SEO. Mais je le fais avec un prisme très clair : ton business doit soutenir ta vie, pas l’inverse. C’est pour ça aussi que je me suis formée au bien-être, que le mindset est présent dans mes offres et que je parle autant de système nerveux, de limites, de rythme. Dans un autre article du blog, je te parle d’ailleurs de cette injonction à toujours faire plus, et de comment trouver un équilibre plus doux entre ambition et respect de ton énergie.
Dernier fail, mais pas des moindres : cette tendance à vouloir absolument tout porter sur ses épaules. Le site, la communication, les offres, les clients, la création, le back-office, le SEO, le podcast, les formations… et tout le reste. Si tu te reconnais dans cette phrase, sache déjà que tu n’es pas la seule.
Pendant longtemps, j’ai essayé de tout gérer seule, persuadée que c’était “normal” en tant que solopreneure. La première vraie rupture, ça a été le moment où j’ai accueilli une stagiaire, qui est ensuite devenue alternante. Ça m’a appris à déléguer sans perdre l’essence de ce que je fais. Aujourd’hui encore, même si elle est à son compte, je continue de lui confier certaines tâches, comme le montage du podcast. Et je me suis aussi entourée d’un développeur de confiance pour les aspects très techniques qui dépassent mes compétences et ma zone de plaisir. C’est tout bête, mais savoir que je ne suis pas seule à tenir les ficelles a apaisé énormément de choses en moi.
Ça m’a appris une chose très simple : vouloir tout contrôler, tout faire, tout gérer vite, c’est souvent ce qui ralentit le plus ton développement. Tu ne peux pas avancer au même rythme si tu portes tout sur ton dos. Et ce n’est pas un aveu de faiblesse que de t’entourer. C’est une façon de respecter ta place, ton expertise et ton énergie.
En regardant en arrière, je me rends compte que ce sont ces “fails” qui m’ont le plus construite. Sans ce client désaligné, je n’aurais peut-être pas autant cadré mes accompagnements. Sans tous ces projets de formations avortés, je n’aurais peut-être pas trouvé le format juste des ONLINE FLASH. Sans ce presque burn-out, je n’aurais peut-être pas intégré le bien-être au cœur de ma mission. Sans ces moments où j’ai essayé de tout porter seule, je n’aurais peut-être pas accepté de réellement m’entourer.
Alors si en ce moment tu as l’impression d’enchaîner les galères, si tu te dis que tu t’es trompée, que tu n’es “pas faite pour ça”, pose-toi cette question : et si ce que tu vis maintenant était en train de te préparer à la version suivante de toi-même et de ton business ? Dans un autre article, je te parle d’ailleurs de cette idée que tout arrive pour une raison, et de comment certaines décisions qui ressemblent à des échecs sur le moment prennent tout leur sens avec le recul.
Tu n’es pas en train de “rater ta vie d’entrepreneure”. Tu es en train d’apprendre, d’ajuster, de te découvrir. Et ça, ce n’est pas glamour sur un feed Instagram, mais c’est ce qui fait que ton business sera vraiment à ton image.
Si je devais résumer tout ça en une phrase, ce serait peut-être celle-ci : mes plus gros fails ont été mes meilleurs profs. Je ferai encore des erreurs, c’est sûr, et toi aussi. Mais aujourd’hui, je ne les vois plus comme des verdicts définitifs. Je les vois comme des panneaux de signalisation qui me redirigent vers quelque chose de plus juste pour moi.
Si cet article t’a parlé, que tu te reconnais dans certains passages, sache que tu n’es vraiment pas seule. Et si tu as envie d’aller plus loin, d’apaiser ta façon de faire grandir ton business tout en travaillant ton identité visuelle, ton site ou ta stratégie, je t’offre un AUDIT GRATUIT PERSONNALISÉE.
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